Olivier de Serres

Détails de l’ouvrage

Editions Actes Sud
Publication 2015
Catégories Biographies, Faune et Flore

Science, expérience, diligence en agriculture au temps d’Henri IV


Né en 1539, l’année où François 1er impose l’usage du français, il acquiert à dix-neuf ans, dans son Ardèche natale, une propriété d’une centaine d’hectares d’un seul tenant qui existe toujours aujourd’hui, le domaine du Pradel. Engagé résolument dans la Réforme, il rencontre Calvin à Genève en 1559, fonde le consistoire de Villeneuve-de-Berg, défend ses convictions l’arme à la main. Homme de conciliation, il suscite les « trêves de labourage » au plus fort des guerres de religion et organise au Pradel des réunions de rapprochement entre les partis.Grand admirateur de la Création, il mène dans une France déchirée, dont la population a chuté de 30 % en un siècle, une vie extrêmement mouvementée mais heureuse, féconde, illuminée par sa Foi.

 

En 1598, il monte à Paris, rencontre Henri IV et entreprend à sa demande de publier un traité de pratique agronomique. Deux ans plus tard, il publie ce fameux Théâtre d’Agriculture qui allait traverser les siècles pour nous parler des plaisirs de la vie au coin des champs.

Le Théâtre était dans l’air du temps. « Je ferai, disait Henri IV, qu’il n’y aura point de laboureur en mon royaume qui n’ait le moyen d’avoir une poule dans son pot. » « Le labourage et le pâturage, enchaînait Sully, sont les deux mamelles dont la France est alimentée, et ses vraies mines du Pérou. » Tout cela est connu et reconnu. On sait moins que le roi et son intendant des finances se sont appuyés, pour redresser l’agriculture donc l’économie française, sur l’érudition et le savoir-faire d’un gentilhomme ardéchois, Olivier de Serres.

Henri Gourdin reconstitue l’existence du « père de l’agriculture française » à partir de documents d’archives, de rapports de fouilles archéologiques au Pradel, du Livre de Raison et surtout des huit cent pages du Théâtre d’Agriculture.