Claude Monet
-Les Héritiers-
Claude Monet (1840-1926) eut deux fils de sa première épouse Camille Doncieux, pas d’enfant de sa seconde épouse Alice Raingo, épouse et mère des six enfants de son ami et mécène Ernest Hoschedé. Son fils aîné Jean n’eut pas d’enfant de son épouse Blanche Hoschedé. Son fils cadet Michel n’eut pas d’enfant de son épouse Gabrielle Bonaventure.
Enfant tardif, Michel Monet a vécu quarante ans entouré des cinq cent toiles et sculptures de maîtres, céramiques et estampes japonaises de la fabuleuse collection de son père (72 M$ en 2008 pour un seul des cent et quelques Nymphéas).
Cinq cent toiles au début, un peu moins ensuite : Daniel Wildenstein, auteur du catalogue raisonné de Monet, a relevé, entre la mort de Claude en 1926 et celle de Michel quarante ans plus tard, 328 ventes de toiles représentant plus de soixante pour cents de la collection initiale. Ventes le plus souvent aux marchands parisiens, de gré à gré, pour financer les voyages de Michel et de Gabrielle Bonaventure, sa maîtresse du vivant de Monet, sa femme ensuite.
Généalogie
Le peintre impressionniste américain Theodore Earl Butler (1861-1936) épousa successivement deux filles Hoschedé : Suzanne dont il eut deux enfants et, juste après la mort de Suzanne, sa sœur aînée Marthe dont il n’eut pas d’enfant.
Blanche est deux fois la belle-fille de Monet : comme fille de sa seconde femme et comme épouse de son fils Jean ; elle sera son assistante dévouée déjà du vivant de sa mère et jusqu’à la mort du patriarche, bien après celles de ses deux épouses et de son fils Jean.
Claude Monet aujourd’hui
Les toiles de Monet sont accrochées aux cimaises de trois établissements parisiens à quelques stations de métro les uns des autres : le musée Marmottan Monet (Impression soleil levant ; Le Train dans la neige. La locomotive ; En promenade près d’Argenteuil ; Le Pont de l’Europe, gare Saint-Lazare ; Londres, le Parlement, reflets sur la Tamise…), le musée d’Orsay (Le déjeuner sur l’herbe, Champ de tulipes en Hollande, Le village de Vétheuil…), l’Orangerie (Les grands Nymphéas)… et de quelques autres : le musée Fabre de Montpellier, le musée des Beaux-Arts de Rouen, la National Gallery à Londres, la Fondation Barnes à Philadelphie, le MOMA et le Metropolitan Museum of Art à New York, le Museum national d’Art occidental à Tokyo, etc., etc.
Ses héritiers
Michel Monet a légué à l’Institut de France avec le domaine de Giverny (Monument historique depuis 1976, Maison des Illustres, Jardin remarquable du ministère de la culture, deuxième site le plus visité de Normandie après le Mont-Saint-Michel) et le résidu de sa collection. Résultat : un million de visites annuelles pour Claude Monet (cumul de Giverny et Marmottan Monet, hors Orangerie), un petit peu plus que les 50 000 visiteurs annuels de Fernand Léger dans son musée de Biot, les 150 000 de Chagall à Nice, les 200 000 de Matisse dans ses deux musées nationaux ou les 300 000 de Picasso dans ses trois musées français, plus que les 35 000 visiteurs de George Sand à Nohant ou les 250 000 des cinq maisons françaises de Victor Hugo (dont 200 000 à Paris).
Tous les détails sur les relations entre Claude Monet et ses épouses, ses fils, ses belles-filles sont dans :
Débarrassez-vous de ces gens-là et présentez-moi des artistes tels que Monet, Sisley, Morisot, etc., et je suis à vous, car ce n’est pas de la politique, c’est de l’art pur.
Comme Monet, j’ai tenté de toujours simplifier, de toujours ramasser mes impressions, de toujours supprimer l’inutile, de supprimer l’anecdote.
70 oeuvres exposées
Le Musée Marmottan Monet propose, du 12 avril au 21 août 2022, un parcours dans l’histoire des émotions en peinture à travers soixante-dix œuvres exemplaires provenant de collections publiques et privées d’Europe et des États-Unis (musées du Louvre et d’Orsay, Centre Pompidou, National Gallery de Londres…)