George Sand
-Les Héritiers-
George Sand (1804-1876) eut de son mariage avec Casimir Dudevant deux enfants : Maurice Dudevant et Solange Dudevant. De son mariage avec Lina Calamatta, que sa mère adorait, Maurice eut un fils Marc-Antoine et deux filles : Aurore épouse du peintre Charles-Frédéric Lauth et Gabrielle épouse du peintre Roméo Palazzi, deux mariages sans enfant. De son mariage avec le sculpteur Auguste Clésinger, détesté de sa belle-mère, Solange eut deux filles mortes en bas âge, Jeanne et Jeanne.
George Sand eut avec sa descendance des relations très contrastées : de confiance et d’amour fusionnel avec Maurice, d’incompréhension et d’opposition parfois frontale avec Solange, brèves et occasionnelles avec Jeanne 2 fille de Solange, de tendre complicité avec Aurore et Gabrielle (et leur maman, fille de cœur de George déjà avant son mariage avec Maurice) au cours de leurs dix ans de cohabitation à Nohant.
Généalogie
La descendance de George Sand, qui aimait tant les enfants, s’arrête après deux générations minuscules (deux enfants et cinq petits-enfants sans enfant).
Le nom, inspiré par son amant Jules Sandeau, a survécu à Aurore Lauth-Sand, dernière descendante, au travers d’un M. Georges Smeets-Sand (1911-1970) adopté par Aurore en 1958 puis de son épouse, autoproclamée Christiane Smeets-Sand ou Christiane Sand (1929-2018), bien identifiés l’un et l’autre sur quelques-uns des nombreux reportages filmés à Nohant et à Gargilesse, le village du Berry où Christiane s’est retirée, pas très loin de la maison-musée d’Alexandre Manceaux, l’homme de confiance et le dernier amant de George.
George Sand aujourd’hui
La mémoire de Sand est entretenue au Musée de la vie romantique installé dans l’Hôtel Scheffer-Renan à Paris, au Musée George Sand et de la Vallée Noire à La Châtre dans l’Indre, à la Maison-musée de Gargilesse dans l’Indre où elle vécut avec Alexandre Manceau, à la Chartreuse de Valldemossa à Majorque où elle séjourna avec Chopin et ses enfants, enfin et surtout au Domaine de Nohant, encore dans l’Indre. Cinq lieux de mémoire dont un domaine ouvert au public et bardé de diplômes : Monument historique, Jardin remarquable, Maison des illustres….
Son nom figure encore et toujours sur les couvertures de soixante-dix romans, cinquante volumes de nouvelles, contes et pièces de théâtre, vingt-six volumes de correspondance et cinq variétés de roses, à ce jour : Madame Dupin (obtenteur Foulard), Souvenir de George Sand (obtenteur Dücher), George Sand (obtenteur Gravereaux), George Sand II (obtenteur Meilland) et l’incomparable George Sand III (obtenteur Laperrière-Robert).
Ses héritiers
Les enfants de Sand se sont essayés à l’écriture, chez les éditeurs de maman : deux romans pour Solange (Jacques Bruneau, Michel Lévy, 1870 et Carl Robert, Michel Lévy, 1889) et pas loin de vingt livres pour Maurice le papillonneur, dans une variété de genres : plusieurs carnets de voyage, six ouvrages savants, huit romans. Conservés à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, les carnets de notes et de dessins de Maurice ne se signalent que par le nom de leur auteur, c’est-à-dire de sa mère. Les ouvrages savants reflètent sa capacité à creuser en profondeur les deux sujets qui lui tiennent à cœur : le théâtre (Recueil des principaux types créés avec leurs costumes sur le théâtre de Nohant de1846 à 1886, Le Théâtre des marionnettes en 1890, George Sand et le théâtre de Nohant en 1930, Masques et Bouffons en 1860 – texte et dessins de Maurice, préface de George) et les lépidoptères (Le Monde des Papillons, chez Rothschild en 1867 ; Catalogue raisonné des lépidoptères du Berry & de l’Auvergne chez E. Deyrolle en 1879). Ouvrages bien écrits, joliment illustrés, portés par les préfaces et par le nom de la seule célébrité de la famille (auteur : Maurice Sand et non Maurice Dudevant), publiés par son éditeur attitré. Enfin, huit romans en huit ans pour Maurice « Sand ».
Deux romans en vingt ans pour Solange contre huit en huit ans pour Maurice.
Tous les détails sur les relations entre George Sand et son fils Maurice, sa fille Solange, ses petites-filles et ses héritiers spirituels sont dans :
Or, Madame, si vous avez un grand et sincère admirateur au monde, c’est moi.
Je ne sais quelle espèce de sentiment je vous porte. Mais j’éprouve pour vous une tendresse particulière et que je n’ai ressentie pour personne jusqu’à présent.
le jardin de George Sand à Nohant
Outre ses labels à lui, le jardin de George Sand à Nohant a labellisé cinq de ses arbres : les deux cèdres plantés par George derrière le château, un ginko biloba, un sophora et un if.