Montaigne
-Les Héritiers-
Michel Eyquem (1533-1592) eut de son épouse Françoise de La Chassaigne une fille Léonor Eyquem qui eut d’un second mariage une fille Marie de Gamaches qui eut plusieurs enfants de son mariage avec son beau-frère Louis de Lur Saluces…
L’édition posthume des Essais de Montaigne fut assurée non par sa fille biologique Léonor de Montaigne mais par sa fille spirituelle Marie de Gournay.
Généalogie
Les deux branches de la lignée de Montaigne se sont éteintes aux décès en 1824 de Jean-André de Ségur-Montazeau, dernier comte de Ségur-Montaigne, et en 1827 de sa petite-nièce Yvonne-Augusta de Chambaud parente par alliance de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur par son mariage avec le comte russe qui ordonna l’incendie de Moscou à l’arrivée de Napoléon en 1812.
« Il laissa deux filles ; l’une qui naquit de son mariage, héritière de tous et chacun de ses biens, qui est mariée en bon lieu ; l’autre, sa fille par alliance, héritière de ses études. »
Léonor est la première d’une longue série de descendants accusés à tort de desservir ou de mépriser leurs aïeux remarquables. On a dit, on a écrit qu’elle ne fit rien pour la renommée de son père. C’est faux : elle accueillit Marie de Gournay à Montaigne pendant plus d’un an et encouragea ses travaux sur les Essais.
Montaigne aujourd’hui
Montaigne a moins de maternelles ou d’écoles élémentaires à son nom que Jean-Jacques Rousseau ou Jules Ferry mais plusieurs collèges dans diverses régions de France, des rues dans les principales villes de France, à Paris des lycées bien cotés et une avenue Montaigne temple du luxe et de la haute couture. Il a à Bordeaux une rue, un lycée, une université Bordeaux-Montaigne, une statue sur la place des Quinconces et quantité de boulangeries, de charcuteries, d’entreprises de plomberie et d’électricité.
Conservé dans la famille de Montaigne sur douze générations (de 1477 à 1811), dans celle de Pierre Magne ministre de Napoléon III depuis sept générations pour l’instant, le château de Montaigne se visite : http://www.chateau-montaigne.com.
Tous les détails sur les relations entre Montaigne et sa fille Léonor, sa fille d’alliance Marie, ses descendants sur cinq générations… sont dans :
À la bibliothèque [de Bordeaux], j’ai touché le manuscrit de Montaigne avec autant de vénération qu’une relique, car il y a aussi des reliques profanes.
Montaigne est le plus délectable de tous les écrivains. Ses phrases ont du jus et de la chair.
Dès l’âge de seize ans, mon livre de chevet a été Montaigne, dont je lisais quelques pages avant de m’endormir. Cela a duré très longtemps, peut-être une dizaine d’années, et plus tard, vers la quarantaine, je l’ai repris pour un temps à nouveau assez long.
Les Essais sont un incontournable de l’édition française, traduits dans plusieurs dizaines de langues. Montaigne lui-même a inspiré des auteurs pas tout à fait inconnus : Maximin de Sainte-Beuve et Léon Daudet, André Gide et Jean Lacouture, Stefan Zweig et Michel Butor, l’historienne Madeleine Lazard et Pierre Manent, les philosophes Maurice Merleau-Ponty et Jean Starobinski, plus récemment Michel Onfray et Antoine Compagnon (Un été avec Montaigne, L’équateur et France-Inter, 2012), dans une catégorie moins littéraire Jacques Chaban-Delmas (Montaigne, Michel Lafon, 1992) maire de Bordeaux… revendiquant avec plus ou moins de pertinence une descendance spirituelle d’un auteur renommé.